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Troubles physiologiques
Taux d'IPP
Déficits "physiologiques"
Capacités restantes
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1)Troubles légers (groupe
1)
0 à 5%
95 à 100%
Critères
Les symptômes sont peu gênants
et peu handicapants (anxiété intermittente nervosisme, irritabilité..).
L'examen et l'interrogatoire ne
révèlent rien de très particulier. L'efficience sociale
en particulier professionnelle, est normale.
Le patient est autonome pour tous
les actes de la vie courante: il peut gérer normalement ses affaires,
se prendre en charge lui-même; il peut ou pourrait vivre seul.
Il n'y a pas de dépendance
anormale à autrui.
Exemples
Angoisse flottante intermittente;
irritabilité simple; troubles peu marqués du sommeil, irritabilité
émotionnelle simple.
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2)Troubles modérés
(groupe 2)
5 à 15%
85 à 95%
Critères
Les symptômes, d'ordre névrotique,
sont gênants, mais restent peu handicapants: anxiété,
idées dépressives, troubles du sommeil.
L'examen et l'interrogatoire ne
révèlent rien de très particulier: pas de troubles
du discours, de la présentation, du comportement.
L'efficience sociale du sujet est
normale: il travaille, a des relations normales ou peu pathologiques avec
autrui, est bien inséré dans son milieu..
L'autonomie intellectuelle est
totale pour les actes de la vie courante, pour la prise en charge de soi-même,
pour la gestion de ses affaires.
Il n'y a pas de dépendance
anormale ou très anormale à autrui.
Exemples
Névrose peu invalidante
permettant une vie affective correcte, une insertion professionnelle normale,
une insertion sociale satisfaisante. La plupart des névroses simples
entrent dans ce groupe.
Personnalités pathologiques
bien insérées dans leur milieu.
Déficience intellectuelle
mineure à type de troubles non massifs de l'attention, de la mémoire,
de la concentration (ex. séquelles mineures de traumatisme crânien).
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3)Troubles moyens (groupe 3)
15 à 30%
75 à 85%
Critères
Les symptômes d'ordre névrotique
sont marqués et handicapants (angoisse, dépression, phobies,
obsessions...); mais il n'y a pas de trouble du cours de la pensée
ni d'altération du raisonnement.
Les anomalies révélées
par l'examen (attitude, comportement), si elles existent sont mineures.
L'efficience sociale est satisfaisante
ou relativement satisfaisante.
Le patient peut exercer une activité
professionnelle; son insertion dans le milieu est correcte.
L'autonomie pour les actes de la
vie courante, la prise en charge de soi-même. La gestion de ses propres
affaires reste bonne.
La dépendance à autrui,
si elle existe, ne revêt pas un caractère très pathologique
ou très contraignant.
Exemples
-Névrose comportant des
symptômes et une souffrance marqués, permettant néanmoins
une insertion sociale et professionnelle correcte.
-Déficience intellectuelle
du type débilité légère.
-Déséquilibres psychiques
autorisant, en dépit de l'inconfort créé par les symptômes
et de l'instabilité, une insertion affective, sociale ou professionnelle.
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4)Troubles importants (groupe 4)
30 à 60%
40 à 70%
Critères
Les troubles et les symptômes
sont très nets d'ordre névrotique ou même psychotique:
dépression au long cours, anxiété majeure, phobies
très contraignantes, obsessions, instabilité importante.
Il peut y avoir des productions délirantes, mais qui n'envahissent
pas le champ de la conscience et laissent une capacité d'analyse
et un raisonnement corrects. Les relations avec le réel restent
satisfaisantes ou relativement satisfaisantes.
L'examen et l'interrogatoire décèlent
le plus souvent des anomalies plus ou moins patentes du comportement, de
l'attitude, du discours.
L'efficience sociale est compromise
à des degrés divers: dans les cas les plus graves le sujet
n'est apte qu'à un travail très simple ou stéréotypé
(ex. les débiles moyens).
Le patient conserve malgré
tout son autonomie avec le cas échéant l'aide partielle de
son entourage. Les relations avec autrui sont très perturbées.
Exemples
-Névroses sévères
d'angoisse hystérique, obsessionnelle, phobique
-Psychoses (schizophrénie,
manie, mélancolie...)
-Débilités moyennes
-Déséquilibres psychiques
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5)Troubles importants (groupe 5)
plus de 60%
moins de 40%
Critères
Les symptômes sont majeurs:
idées délirantes; dépression chronique sévère
avec apragmatisme: troubles massifs du jugement, de la mémoire,
du raisonnement.
L'examen montre des anomalies patentes:
attitude, vêtements, discours. La communication est possible (névroses
graves) ou compromise (délires, schizophrénies), ou très
compromise, ou nulle (démence). Les relations avec le réel
sont, excepté le cas des névroses et des déséquilibres,
très perturbées. L'efficience intellectuelle est en générale
gravement perturbée.
L'efficience sociale est nulle
ou quasi nulle: aucune profession ne peut être exercée si
ce n'est à titre occasionnel ou à titre marginal (peinture,
création artistique...)
Le patient ne dispose plus que
d'une autonomie réduite ou a perdu son autonomie d'une manière
plus ou moins importante. Au minimum il doit être surveillé
ou entouré ou aidé dans sa vie quotidienne. Dans les cas
les plus graves, il ne peut plus gérer ses affaires, ni prendre
aucune décision.
Exemples
-Etats névrotiques (névroses
d'angoisse hystérique, phobique, obsessionnelle) très sévères
avec apragmatisme, ralentissement de l'idéation, résistance
à la thérapeutique, désintérêt global,
fatigabilité physique et intellectuelle considérable
-Psychoses hallucinatoires chroniques
-Schizophrénies graves,
désinsérant le patient du réel, le rendant inapte
à toute activité professionnelle.
-Déficiences intellectuelles
majeures, congénitales ou acquises (débilité profonde,
démences).
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Bulletin de psychiatrie
Numero 4.2
(semestrielle ou annuelle)
Edition du 23 janvier 1998
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Dr Fineltain Ludwig
Neuropsychiatre Psychanalyste
Paris